Nous sommes sur la carte de Sion imprimée en 2050. Des champs d'éoliennes et de panneaux solaires sur les sommets, une centrale nucléaire dans le domaine des îles à Sion, des téléphériques qui nous emmène depuis la capitale des Alpes dans différents villages de montagne devenus des centres urbains très prisés par la classe supérieure depuis la hausse massive des températures. L'aéroport de Sion, seule zone préservée d'un urbanisme qui a explosé au cours des vingt dernières années a été transformé en promenade verte. Le golf, sous la pression d'une poignée d'éco-capitalistes, a été épargné.

Le 13 mars, lors de la première conférence de presse du C.F. ( Conseil Fédéral en Suisse ) pendant l'écoute à la radio des directives, j'ai entrepris, de manière spontanée et sans réflexion, de découper une carte de l'Europe que j’avais à l’atelier en petites îles. Séparant en fragments de plus en plus petits des morceaux de l’Europe et en redessinant au crayon bleu les contours de ces nouveaux territoires obtenus.

J’ai ensuite collés toutes ces « îles » en les alignant sur 4 grandes feuilles, bien séparées les unes des autres. Ce travail s’est déroulé durant les 2 premières semaines du semi-confinement dans mon atelier (où j'ai choisis de rester durant toute la durée de la pandémie) en écoutant énormément la radio et les actualités.